Design : des évolutions discrètes
Avec près de 12 000 modèles écoulés en France et 117 000 dans le monde depuis son lancement en 2015, le 7 Série 2 Gran Tourer est la meilleure alternative du marché premium aux 7 places… Et la seule. Le monospace haut de gamme a donc eu toute latitude pour rafler confortablement les parts de marché sur ce créneau où aucun concurrent direct ne vient lui faire de l’ombre.
Ce n’est pas pour autant que le familial se laisse aller : soucieuse de garder bonne figure, cette deuxième génération évolue en douceur, principalement à l’avant où les boucliers se redessinent au niveau des prises d’air, intégrant des antibrouillards inédits et où la calandre à double grille s’étoffe un peu, sans oublier des optiques au regard plus agressif. Cela suffit à donner davantage de modernité et de caractère à cette version Gran Tourer dont le millésime 2015 piquait un peu du nez sur le plan esthétique.
Intérieur : une finition irréprochable
A l’intérieur, pas de révolution non plus. Il faut dire qu’il est difficile de critiquer l’habitacle du monospace dans sa livrée M Sport : surpiqûres bleues sur cuir noir, écran central déporté, matériaux souples et flatteurs, éclairage d’ambiance, agencement moderne et ergonomique, encore quelques boutons sur la console mais cela n’est pas pour nous déplaire. On reconnaît bien le style élégant et confortable de la marque à l’hélice dans cet habitacle très bien fini.
En 2018, le monospace gagne un peu en espace à l’arrière, un gain de place dont le coffre profite lui aussi avec 145 L (en 7 places) à 720 L (en 5 places), voire 1820 L (une fois les dossiers rabattus). Le Série 2 Gran Tourer n’a cependant pas que des qualités : il accuse tout de même un certain manque de modularité par rapport aux rivaux du segment généraliste à cause de sa banquette du second rang, taillée d’un bloc et non en sièges indépendants. Quant aux sièges escamotables du troisième rang, ils sont suffisants pour deux enfants, mais inutile d’espérer y installer un couple d’adultes pour un vrai voyage.
Equipement : encore quelques réserves
Le vrai avantage des Série 2 Active et Gran Tourer désormais, c’est de pouvoir assembler n’importe quelle finition proposée au catalogue avec n’importe quelle motorisation. Cette nouvelle donne incarne mine de rien une réelle avancée en termes de personnalisation : il est possible d’opter pour la finition d’entrée de gamme avec la plus grosse motorisation si les sensations de conduite priment pour vous sur un standing superflu.
Côté rapport dotation-prix en revanche, on note toujours un certain manque de générosité : le premier palier sobrement nommé “Premiere”, disponible pour un minimum de 27 500 €, offre des jantes alliage de 16/17 pouces selon la motorisation choisie, des feux de jour à LED, les rétroviseurs et les vitres électriques, une alerte vigilance, un détecteur de collision, l’allumage automatique des feux, le démarrage sans clé, le détecteur de pluie, un écran central de 6,5 pouces et le Bluetooth. Autant dire le minimum pour le segment.
Notre version M Sport est bien plus complète évidemment, mais elle débute aussi à 36 350 € (44 500 € pour notre version 220i avec BVA double embrayage DGK), avec notamment en plus : les radars de stationnement avant et arrière, la climatisation automatique, le hayon électrique, des suspensions pilotée, une direction à démultiplication variable et un kit aérodynamique complet. Pas moyen d’obtenir des aides basiques comme le régulateur adaptatif ou l’alerte de franchissement de ligne sans passer par le catalogue des packs d’options.
Conduite : la référence de la catégorie sur route
Sous le capot, le monospace embarque les mêmes motorisations qu’auparavant. Seule une nouvelle boîte automatique double embrayage DKG fait son apparition et notre version d’essai en bénéficie. Dès les premiers kilomètres, inutile d’essayer de le nier : si le Gran Tourer n’est pas le plus glamour des modèles à l’hélice, son comportement sur route ne trompe pas ! Une adhérence irréprochable, un dynamisme incisif et une position de conduite typée berline, le tout avec un confort largement au rendez-vous : l’ADN BMW est bien présent dans ce monospace qui offre une agilité et un plaisir de conduite rarement vus au volant d’un véhicule familial.
La boîte DGK au prix exorbitant de 2 200 € supposée permettre une réduction de la consommation s’avère plutôt efficace, avec une moyenne de 5,9 L / 100 km relevée au terme de notre essai. Seul vrai défaut à bord : les montants du pare-brise qui gâchent un peu la visibilité.
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Le bilan
Détenteur du titre d’unique modèle premium du segment des monospaces où les qualités pratiques priment sur les exigences de standing, le Série 2 Gran Tourer s’est ménagé une place de choix sur son marché, mais ce positionnement est à double tranchant. En effet, même en ayant réussi à maîtriser la hausse de ses prix avec ce nouveau millésime 2018, le monospace haut de gamme affiche une note d’entrée de gamme bien plus salée que les alternatives généralistes (minimum 3000 €), et qui grimpe de manière exponentielle à chaque équipement convoité. Quelques défauts pratiques achèvent de nous convaincre que s’il est effectivement le plus racé du marché, il est encore à quelques efforts supplémentaires d’incarner le meilleur rapport qualité-prix.
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On aime :
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Les sensations de conduite
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La tenue de route
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La finition intérieure
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On aime moins :
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Sa banquette arrière peu modulable
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Son rapport dotation-prix : peut mieux faire
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La visibilité réduite par les montants du pare-brise avant
##onaime##
##verdict##
La BMW Série 2 Gran Tourer obtient une note de 3,6/5
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Avec des notes sur 5 :
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- Sécurité 3,75
- Facilité de contrôle 4
- Aides à la conduite 4
- Freinage 4
- Visibilité 3
- Budget 3,5
- Prix d’achat 3
- Consommation réelle 4
- Rapport prix-équipement 3
- Garantie et programme d’entretien 3,5
- Facilité de revente 3
- Confort 3,8
- Suspensions 4
- Insonorisation 4
- Siège avant et position de conduite 4
- Siège arrière et habitabilité 3,5
- Conduite 4
- Puissance et performances 4
- Souplesse 4
- Reprises 4
- Boîte de vitesses 4,5
- Précision de la direction 4
- Diamètre de braquage 3,5
- Aspects pratiques 3,25
- Coffre : volume, accès, forme 3,5
- Modularité 3
- Ergonomie 3
- Petits rangements 3,5
- Equipements de série de base 3
- Qualité de la finition 4,5
- Originalité du design 3,5
- Ecologie 3