Dacia Sandero 0,9 TCe

Un design aux accents germaniques
La Sandero étant la Dacia qui réalise les meilleures ventes en France, avec plus de 45 000 exemplaires par an, le constructeur n’a pas hésité à modifier profondément les lignes de ce modèle en 2012 – soit 4 ans seulement après la sortie de la première génération – afin de renforcer son attractivité. Il s’agissait concrètement de donner une impression de dynamisme et de robustesse, tout en veillant à ce que la face avant soit en cohérence avec la nouvelle identité visuelle de la marque. Les optiques avant amincies et la calandre retravaillée avec deux barrettes démontrent que les designers de la marque roumaine n’hésitent plus à mettre fièrement en avant le logo de Dacia. Au niveau du profil, leur volonté de créer un sentiment général de solidité s’est notamment concrétisée par des flancs creusés et des arches de roues plus prononcées qu’auparavant. Toutes ces retouches visent à « germaniser » le dessin de la voiture, et l’arrière n’est pas sans évoquer par exemple une certaine Polo. Il ne s’agit pas de copie, mais bien de s’inspirer intelligemment d’un modèle qui fait référence sur le marché. Enfin, l’intérieur s’avère plus accueillant grâce à une nouvelle planche de bord à la fois plus moderne, et plus qualitative. Sur notre version Lauréate bien fournie en options, nous avons également beaucoup apprécié les touches de chrome (sur les contours des cadrans, le logo du volant, etc.) et de cuir (sur le levier de vitesse et le volant).
Un moteur essence efficace, qui témoigne de l’intérêt du downsizing



Le 3 cylindres TCe 90 équipant notre Sandero d’essai a été développé par les ingénieurs motoristes de Renault, et malgré sa faible cylindrée (898 cm3), il dispose d’un turbo qui lui permet d’afficher de sympathiques performances tout en soignant sa consommation et ses émissions polluantes. La Sandero étant légère (962 kilos à vide), les 90 ch et 135 Nm de ce moteur lui autorisent en effet une vitesse de pointe de 175 km/h – amplement suffisante pour une citadine polyvalente – tandis que le 0 à 100 km/h nécessite 11,1 secondes. Pour mieux appréhender cette donnée brute, rappelons que la version 1.5 dCi de même puissance nécessite 1 seconde de plus sur le même exercice, ce qui se ressent véritablement au volant. En outre, même s’il est difficile sur un parcours mixte d’atteindre la consommation annoncée par Dacia de 5,2 l aux 100 km, il s’avère relativement aisé de rester sous la barre des 6 l/100 km – à condition d’adopter une conduite souple. En effet, inauguré sur la Clio IV, le TCe 90 a parfois été critiqué pour sa gourmandise lors d’une utilisation intensive (dans le cadre d’une ascension de col, par exemple). Il convient toutefois de nuancer cette remarque dans la mesure où elle s’applique à tous les moteurs essence dotés d’un turbo. Par ailleurs, s’il est vrai que la Sandero aurait gagné à bénéficier du Stop & Start, elle se positionne comme l’une des bonnes élèves de sa catégorie. Soulignons enfin que ce moteur moderne utilise une chaîne de distribution qui espace les intervalles d’intervention, réduisant d’autant la facture d’entretien.
Un comportement routier « paisible »



Le châssis de la Logan dérive de celui de la Clio II, or si celui-ci faisait référence en 1998, il apparaît désormais quelque peu dépassé, surtout en matière de précision. Certes, le train avant dispose d’une direction assistée dont les réglages ont été revus en 2012, mais il subsiste un léger flou au moment d’inscrire la voiture en virage. De plus, du fait d’un centre de gravité relativement haut, la Sandero est sujette à quelques mouvements de caisse, mais la tenue de route est globalement très saine. Sur route sèche, il faut donc vraiment en rajouter pour déclencher un anti-dérapage ESP de série, qui se révèle d’ailleurs très bien calibré. En outre, si les suspensions sont plus fermes que sur le modèle précédent, le confort de roulement nous est apparu excellent – en dehors de quelques légères trépidations à basse vitesse. Au final, si l’on garde à l’esprit que la Sandero TCe 90 n’est pas une voiture de sport, en adoptant une conduite souple et apaisée, son comportement routier s’avère au-delà de tout soupçon, et n’a rien de low cost dans le sens péjoratif du terme. L’élasticité remarquable du moteur à bas et moyen régime contribue en tout cas à rouler sereinement, et compense en partie le ressenti négatif de la boîte de vitesse, qui accroche et vibre un peu trop. Notons enfin une isolation phonique meilleure que sur la version diesel, et qui n’a rien à envier à une citadine « normale ».
Une dotation plus généreuse pour des prix toujours contenus



En version haut-de-gamme Lauréate, la Sandero bénéficie notamment de série de quatre airbags, de l’ESP, d’une banquette fractionnable, de vitres électriques avant, de projecteurs antibrouillard, mais aussi d’une climatisation manuelle et d’un autoradio Bluetooth avec prise USB. Parmi les options intéressantes, notons l’excellent Media Nav, un GPS 3D tactile, très facile à utiliser et disponible pour « seulement » 250 euros – voire 350 euros pour la version « Europe ». Lorsque l’on sait qu’un système similaire est vendu deux à trois fois plus cher dans des modèles concurrents, il s’agit d’un avantage non négligeable. La Sandero peut également recevoir un régulateur-limiteur de vitesse, et s’équipée de vitres électriques à l’arrière également. Quoi qu’il en soit, tout cet équipement n’a pas entraîné une hausse du prix notable, le modèle de base débutant à 7 990 €, tandis que notre TCe 90 Lauréate quasiment toutes options est affichée à environ 13 000 €. Cela représente tout de même près de 5 000 € de moins qu’une Clio IV ou qu’une 208 de puissance et d’équipement similaire.
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Le bilan



Même si elle reste le fer de lance de la marque Dacia et si le rapport prix/équipement reste excellent, il ne faut pas trop en demander à la Sandero. Les sièges, notamment, manquent un peu de maintien, ce qui se révèle d’autant plus regrettable du fait de la prise de roulis marquée. Les performances, elles, n’ont rien de tonitruantes, en particulier au niveau des reprises. Il n’en reste pas moins que les automobilistes qui font le choix de la Sandero n’en demandent pas plus : une bonne voiture, sans chichi, qui roule bien et suffisamment sécurisée. En somme, le haut de gamme de la voiture à prix contenu !
##onaime##
On aime :

  • Le tarif contenu
  • Le moteur élastique aux performances suffisantes
  • L’excellent confort de roulement
  • L’ESP bien calibré
  • Un style plus affirmé, avec une finition également en progrès

##onaime##
On aime moins :

  • Les sièges
  • Les performances
  • La rugosité de la boite de vitesses
  • Les quelques lacunes persistantes en matière d’équipement
  • La position de conduite avec un volant trop droit

##onaime##
##verdict##
La Sandero Lauréate 0,9 TCE 90 obtient une note de 15/20
##verdict##



Avec des notes sur 5 :
##notes##

    Sécurité : 4

  • Facilité de contrôle 4
  • Aide à la conduite 4
  • Freinage 4
  • Visibilité 4
  • Airbags 4
    Budget : 4,5

  • Prix d’achat 4,5
  • Consommation 4
  • Rapport prix-équipement 5
  • Garantie et programme d’entretien 4
  • Facilité de revente 4,5
    Confort : 4

  • Suspension 4
  • Insonorisation 3,5
  • Siège avant et position de conduite 3,5
  • Siège arrière et habitabilité 4,5
    Conduite : 3,5

  • Puissance et performances 3,5
  • Souplesse 4
  • Reprise 3,5
  • Boite de vitesses 3,5
  • Précision de la direction 3,5
  • Diamètre de braquage 4
  • Douceur de la direction 4
    Aspects pratiques : 4

  • Coffre, volume, accès, forme 4,5
  • Modularité 4
  • Ergonomie 4
  • Petits rangements 4
    Equipements de série de base : 3,5
    Qualité de la finition : 3,5
    Originalité du design : 3,5
    Ecologie : 3,5

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