Un look intemporel
Le premier 4×4 du genre, démontable et ultra fiable, naît dans les années 40 sous l’appellation Willys, commandé par l’armée américaine pour les missions de reconnaissance, mais la version “civilisée” telle qu’on la connaît, plus routière, apparaît dans les années 80. Tellement plébiscitée qu’elle en est devenue “la Jeep” par excellence, modèle identitaire de la marque à la longévité presque inégalable, reconnaissable entre tous, la Wrangler a eu une carrière bien remplie et méritait bien un come back à la hauteur de sa réputation !
Évidemment, le look de ce millésime 2018 n’est pas révolutionnaire, bien au contraire, puisqu’il s’agit d’un hommage, mais c’est précisément ce que l’on attendait du millésime 2018 de ce 4×4 mythique : garder toute l’authenticité de sa légende au niveau du design. Il faut dire que la baroudeuse aux 7 lames n’a pas pris une ride avec un style aventurier qui fonctionne aussi bien aujourd’hui qu’à sa grande époque.
Le dessin reste donc fidèle à lui-même, mais dans le détail, la copie n’est pas exactement identique : la Wrangler s’agrandit en longueur et en largeur pour gagner en habitabilité, et se dote d’une carrosserie revue pour une meilleure insonorisation et davantage de rigidité. L’inclinaison du pare-brise est légèrement appuyée pour un meilleur aérodynamisme et les feux arrière ont été également retouchés. Pour nous, c’est une réussite, d’autant plus que l’équipementier officiel de Jeep offre un large choix d’accessoires pour personnaliser sa Wrangler : rampe de phares additionnelle, pare-buffle…
Un habitacle revu en profondeur
Avec une ancêtre connue pour offrir un habitacle plutôt rustique, la Wrangler actuelle opte à l’intérieur pour un changement radical de standing : plus d’espace, notamment à l’arrière, un écran tactile offrant services connectés et multimédia dernier cri, une planche de bord redessinée et même une livrée cuir pour les sièges de notre version d’essai ! Alors certes, la qualité perçue est encore largement perfectible en comparaison de son adversaire historique le Classe G de Mercedes : le cockpit garde à bien des égards des allures d’utilitaire chez Jeep. Néanmoins, l’effort reste louable et rappelons que l’habitacle est supposé être ultra-résistant étant donnée la vocation de ce modèle. Sur ce plan, le 4×4 ne déçoit pas.
3 versions pour 3 vocations
La Wrangler se décline désormais en trois modèles types avec chacun sa spécialité : le modèle SPORT (accessible dès 35 400) dédié à la performance, le modèle SAHARA (disponible à partir de 42 500 €) le plus polyvalent entre conduite sur route et découverte off-road, et enfin le modèle RUBICOND (affiché à partir de 44 500 €) qui offre une vocation de véritable franchisseur avec son système 4×4 Rock-Trac (désactivation électronique de la barre de stabilisation, différentiels de blocage des freins et de verrouillage électronique).
Notre version d’essai SAHARA dispose des vitres arrière surteintées, des airbags latéraux pour la protection du thorax des passagers et du conducteur, des rétroviseurs électriques et dégivrants, des vitres électriques, d’un système audio Premium Pioneer et d’un écran tactile implémentant la navigation Europe, compatible avec Apple CarPlay et Android Auto.
Meilleure sur route, invincible en off-road
L’idée de base de la Wrangler était simple mais brillante sur le fond : la possibilité d’aller où bon vous semble sans vous préoccuper des obstacles sur votre chemin, car elle passe partout, ou presque ! Les mots d’ordres au volant sont plaisir et liberté.
Pour maîtriser une consommation naturellement élevée, la Wrangler dernière génération se voit contrainte d’oublier son V6 en France et d’avoir recours à un “petit” diesel suralimenté 2.8 L de 200 ch (pour 347 Nm) associé à une boîte automatique ZF de 8 rapports dont l’appétit s’élève à 9,9 L/ 100 km sans trop pousser sur route et parcours tout-terrain en ce qui concerne notre version d’essai. Mais l’effort ne suffit pas à lui éviter le malus (10 500 €) car les émissions de CO2 restent trop élevées. Plus tard, la Wrangler embarquera un bloc essence de 270 ch avec micro-hybridation et une version hybride rechargeable devrait faire son apparition d’ici 2020, mais en attendant, les amateurs du genre devront prévoir un budget plus large.
Côté réglages techniques, le tout-terrain a conservé son châssis séparé et sa suspension à fort débattement, deux éléments clés dans l’agrément de conduite et la performance en ce qui le concerne. Les ingénieurs de Jeep ont en revanche retravaillé la rigidité de l’ensemble pour contenir les vibrations et optimiser le confort au niveau de l’amortissement. Le comportement routier de cette version 2018 s’est un peu amélioré, avec une meilleure agilité, ce qui en soi est exceptionnel compte tenu du gabarit, du châssis et du dessin carré de la massive Wrangler. En outre, les voies plus larges permettent une meilleure stabilité sur route. Mais pas de doute : c’est bien en off-road que la baroudeuse est le plus à l’aise. Rivières basses, pentes ultra-raides, reliefs bas de sols très accidentés, la Wrangler semble inarrêtable et rien ne lui fait peur !
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Le bilan
La Jeep Wrangler dernière génération a corrigé quelques défaut de rusticité et a revu son standing intérieur sans oublier une mise à jour technique pour offrir la meilleure synthèse possible en termes de rapport qualité-prix. Le tout en restant fidèle à ses origines, un reproche que les puristes ne pourront pas lui faire. Pari tenu pour nous à l’exception d’un bémol, mais de taille : à raison de 10 500 € le malus, prévoyez une addition salée ! Côté concurrence, exit le Land Rover Defender, mais le Classe G de Mercedes reste un adversaire de taille. Heureusement, la Wrangler peut compter sur son mythe pour regagner les cœurs.
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On aime :
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Ses capacités off-road toujours aussi remarquables
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Un comportement routier largement optimisé
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La présentation intérieure en net progrès
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On aime moins :
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Le malus qui vient grossir ses prix
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La boîte automatique imposée d’office
##onaime##
##verdict##
La Jeep Wrangler 2018 obtient une note de 3,6 /5
##verdict##
Avec des notes sur 5 :
##notes##
- Sécurité 3,8
- Facilité de contrôle 3,5
- Aides à la conduite 4
- Freinage 4
- Visibilité 4
- Budget 3,1
- Prix d’achat 2,5
- Consommation réelle 3
- Rapport prix-équipement 3,5
- Garantie et programme d’entretien 3,5
- Facilité de revente 3
- Confort 3,8
- Suspensions 4
- Insonorisation 3,5
- Siège avant et position de conduite 4
- Siège arrière, habitabilité 4
- Conduite 4
- Puissance et performances 4,5
- Souplesse 4,5
- Reprises 4
- Boîte de vitesses 3,5
- Précision de la direction 4
- Diamètre de braquage 3,5
- Aspects pratiques 4
- Coffre : volume, accès, forme 4,5
- Modularité 4,5
- Ergonomie 3,5
- Petits rangements 3,5
- Equipements de série de base 4
- Qualité de la finition 3,5
- Ecologie 3