Citroën complète sa gamme avec la C6…
Citroën très présent au Salon de Pékin, cela n’a rien d’étonnant: la marque aux chevrons réalise en effet un quart de ses ventes mondiales en Chine. Comme il avait, l’année dernière, lancé sa nouvelle C4 à l’autre bout du monde, le constructeur français avait pour cette édition 2016, réservé deux premières pour cet événement : la présentation de la C6 et la E-Élysée, une version 100% électrique de la C-Elysée. Avec la berline statutaire C6, que Réserver un essai vous a présentée récemment, Citroën se positionne clairement sur le segment du haut de gamme. Surtout, la marque complète sa gamme, déjà composée de la C4, de la C4 L et de la C5, pour ce marché. Produite en Chine et commercialisée à la fin de l’année, la C6 répond à l’une des demandes des automobilistes locaux : des prestations haut de gamme et un accent mis sur le confort dans l’habitacle. Ce n’est pas pour rien, non plus, que le constructeur français a présenté à Pékin un programme baptisé « Citroën Advanced Comfort », dans lequel il s’engage, notamment, à proposer des espaces « généreux et pratiques », une « technologie intuitive » et des « aides à la conduite utiles au quotidien ».
…et mise sur le 100% électrique
Avec la E-Élysée, Citroën joue la carte l’électrique et ce n’est pas l’avenir mais bien le présent qui lui donne raison. Il faut en effet savoir que certaines mégalopoles chinoises cherchent à réduire, taux de pollution obligent, le nombre de véhicules en circulation. Les autorités n’y vont pas par quatre chemins : à Pékin, les plaques d’immatriculation sont tirées au sort ; à Shanghai, 100 000 sont vendues aux enchères chaque année. L’explosion des ventes de voitures électriques (non concernées par ces restrictions) n’a donc rien d’étonnant, avec une croissance spectaculaire de… 300% en 2015. La CAAM (China association of automobile manufacturers) table sur 700 000 ventes cette année et on comprend donc bien pourquoi Citroën souhaite s’engouffrer dans la brèche, même si la E-Élysée, sa batterie lithium-ion et son autonomie de 250 km ne seront commercialisés qu’en 2017. La marque s’appuie en outre sur un modèle qui a fait ses preuves au pied de la grande muraille, la berline C-Élysée, vendue à 90 000 exemplaires en 2015, pour en proposer une version « propre ». Petite information qui vous avait peut-être échappé : la berline familiale compacte de Citroën fait le voyage en sens inverse et concurrence désormais la Dacia Logan et la Fiat Tipo sur le marché français, où elle est vendue (sur commande)… à partir de 13 450€.
Les ambitions de Peugeot
On a beau appartenir au même groupe et défendre la même bannière tricolore, ce n’est pas une raison pour se laisser rouler sur les pieds. Peugeot, aussi, a de grandes ambitions pour le marché chinois et les énonce clairement : « faire de Dongfeng Peugeot d’ici cinq ans la marque généraliste haut de gamme de référence en Chine », et dans le même temps « intégrer le Top 10 des marques les plus vendues sur le premier marché mondial ». Pour ce faire, Peugeot a dévoilé à Pékin un plan de développement stratégique baptisé Blue Upper. Outre l’amélioration de l’expérience client grâce aux technologies embarquées et la recherche d’une consommation toujours allégée, le Lion annonce le lancement sur le marché chinois de dix-huit nouveaux véhicules en cinq ans. En attendant, le constructeur en a déjà présenté deux en première mondiale au Salon de Pékin : la 308 Sedan, une berline du segment C destinée à devenir le cœur de gamme de la marque, et un SUV renouvelé, la Dongfeng Peugeot 3008.
Un marché toujours très convoité
Le marché chinois est toujours le plus prometteur du monde. Et même lorsque, comme l’été dernier, il présente des signes d’essoufflement, le gouvernement veille au grain. Ainsi, l’État chinois a-t-il décidé de faire passer la taxe sur les véhicules neufs de 10 à 5%, tout au moins jusqu’à la fin de cette année et pour les petites cylindrées. La dernière édition du Salon de Pékin s’est donc ouverte sous de bons auspices, sur une croissance de 7,3% en 2015 (certes moins spectaculaire qu’auparavant) et des prévisions plus optimistes pour 2016. Surtout pour une catégorie des véhicules : les SUV, qui représentent aujourd’hui plus d’un tiers des nouvelles immatriculations. Ce segment est, d’ailleurs, une spécialité des constructeurs nationaux, qui, du coup, ont vu leurs parts de marché passer de 25 à 36% en quelques mois. Cela n’empêche pas, bien entendu, les marques étrangères de lorgner sur ce gâteau, et particulièrement Peugeot avec sa 3008 nouvelle version, qui peut se démarquer grâce à ses aides à la conduite inédites en Chine, comme l’alerte risque collision et le système de vision à 360° Visio-Park II.
Renault joue la carte du SUV
C’est justement par ce segment des SUV que Renault a choisi de séduire la Chine. En moins de trois mois, le constructeur, jusque-là assez discret sur ce marché, a inauguré sa première usine automobile et présenté à Pékin son imposant KOLEOS. À Wuhan et en partenariat avec Dongfeng (la joint-venture est obligatoire en Chine), l’unité de production sera en mesure de produire 150 000 voitures chaque année, et pour l’heure exclusivement des SUV. Le Captur et le Kadjar, déjà commercialisés dans ce pays, sont donc rejoints par le nouveau KOLEOS, un SUV du segment D, qui se distingue par ses prestations haut de gamme : technologie 4 roues motrices 4×4-i, système connecté R-Link 2 et large palette d’aides à la conduite (alerte de survitesse, avertisseur d’angle mort, alerte de franchissement de ligne, aides au stationnement…). On notera toutefois que même s’il a été présenté à Pékin, ce nouveau KOLEOS n’est pas destiné au seul marché chinois mais devrait être commercialisé dans 80 pays. Outre l’usine de Wuhan, c’est celle de Busan, en Corée du Sud, qui sera chargée de l’adapter à chaque région du globe, en ajoutant un volant chauffant et pare-brise dégivrant pour les climats les plus froids, par exemple.
La DS 4S en début de carrière
Ce tour d’horizon de l’offensive tricolore dans l’ancien Empire du milieu ne serait évidemment pas complet sans la dernière née des marques françaises. Cela fait belle lurette que DS s’est positionnée sur le marché chinois, ce qui ne l’empêche pas, loin s’en faut, de continuer son opération séduction – avec plus ou moins de succès. Ainsi, le Salon de Pékin a-t-il été l’occasion de présenter la cinquième voiture produite en Chine, la DS 4S. En misant sur cette compact premium placée sous le signe du raffinement, du dynamisme et du confort, DS espère enrayer la chute de ses ventes : 20,38% en 2015 sur toute l’Asie du Sud-Est.
Nouvelle offensive française en Chine

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