À mi-chemin entre Formule 1 et vaisseau spatial

Aston Martin Valkyrie vue de face

L’Aston Martin Valkyrie est le premier véhicule issu de la collaboration entre le constructeur britannique et l’écurie Red Bull. Il signe le début d’une belle, et potentiellement longue, histoire entre les deux maisons. En tout cas, il y aurait déjà d’autres projets dans les cartons.

Les balbutiements de la Valkyrie remontent à l’été 2016, période à laquelle a été présentée l’hypercar pour la première fois. Son design futuriste était déjà bien défini, mais il ne s’agissait alors que d’un prototype, une oeuvre inachevée. Un an plus tard, on apprenait que la bête avait été nommée Valkyrie, comme les guerrières de la mythologie nordique. Avec sa dégaine à la fois surprenante et redoutable, elle porte merveilleusement bien son nom.

Taillée comme une Formule 1, elle rappelle également un vaisseau spatial que l’on pourrait retrouver dans un film de science fiction d’aujourd’hui. En prenant place à son bord, on ne serait pas surpris de se retrouver propulser dans l’espace. Dessinée comme une véritable sculpture contemporaine, on se demande presque où ont bien pu être caché certains éléments mécaniques indispensables. À croire que la Valkyrie a subi un régime drastique pour ne garder que l’essentiel, soit de quoi en faire un monstre de puissance.

Un véritable cockpit de pilote

Aston Martin Valkyrie planche de bord cockpit de pilote

En pénétrant à l’intérieur de l’hypercar, on entre dans l’univers d’un pilote de Formule 1, mais dans une version bien moins conventionnelle. Matt Hill, directeur artistique des intérieurs Aston Martin, explique avoir voulu embrasser l’esprit de Red Bull Racing tout en abordant la conception de manière inédite. On est loin des habitacles d’hypercar auxquels on est habituellement confronté. Ici, les sièges sont installés directement sur le châssis coque, ce qui offre une véritable position de pilote, avec les pieds surélevés par rapport au bassin.

L’ensemble du poste de conduite est regroupé sur le volant amovible. Cela permet de garder ses yeux sur la route et d’offrir un dessin clair et épuré. Les matériaux et les finitions sont splendides. Bref, l’intérieur est à l’image de l’extérieur : original et racé.

Aston Martin Valkyrie : un bijou de puissance

Aston Martin Valkyrie portières ouvertes

Aujourd’hui, les constructeurs d’hypercar n’hésitent plus à franchir la barre de 1 000 chevaux. C’est en 2005 que Bugatti a ouvert les hostilités avec sa Veyron. Aston Martin fait de même avec sa nouvelle monture. De nos jours, pour briller, le Graal est de combiner un poids plume avec une quantité particulièrement généreuse de chevaux. L’objectif : se rapprocher au maximum des ratios atteints en Formule 1. L’Aston Martin Valkyrie réussit avec brio : son rapport poids/puissance est une véritable prouesse technique. Elle est rendue possible par l’excellent ingénieur de Red Bull Racing, Adrian Newey, qui parvient à réduire sa charge à 1 000 kg.

Logé entre la capsule du pilote et les deux roues arrières, le V12 6.5 litres allié à un moteur électrique se charge de propulser la guerrière. Il lui permet d’atteindre un niveau d’accélération record : il ne faudrait que 2.5 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. Impressionnant !

Bien que les 175 unités prévues ne seront pas livrées avant 2019, toutes sont déjà vendues. Aucun prix officiel n’a filtré, mais on sait que la facture est salée, très salée. Son montant avoisinerait les 3 millions d’euros.