Semi, un camion 100 % électrique de 800 km d’autonomie

Le premier camion 100 % électrique est sorti des ateliers Tesla. Un projet très ambitieux dont certains doutaient fortement qu’il serait un succès, notamment en raison du peu d’expérience que le constructeur possède en ce qui concerne les poids-lourds. Pourtant la firme californienne est parvenue à sortir avant fin 2017 un prototype capable de tenir 800 km sur une seule charge, remorque pleine, et de regagner 640 km en une demi-heure de recharge avec le Mégacharger, dispositif inédit révélé en même temps que le Semi.

Si les thermiques restent tout de même au-dessus avec une autonomie atteignant les 2 500 km, les performances de ce gros bébé sont impressionnantes.

D’autant plus que le groupe a annoncé que le camion serait garanti pour pas moins de 1,6 millions de km, et permettrait d’économiser à priori plus de 200 000 $ de carburant. Ses batteries sont identiques à celles utilisées pour les véhicules particuliers de la gamme comme la Model S ou le Model X. Si le constructeur n’a pas encore communiqué la fiche technique détaillée du Semi, il affirme en revanche qu’une fois chargé de ses 40 tonnes, ce modèle au couple monstrueux sera capable d’abattre le 0 à 96 km/h en 20 seconde, contre 6 secondes à vide, soit mieux qu’un équivalent diesel. Le géant dispose en outre d’un système de récupération d’énergie à 98%.

Evidemment, Tesla n’aime pas faire comme les autres et l’habitacle du Semi est là pour le confirmer si besoin était : siège central avec large vision périphérique grâce aux immenses surfaces vitrées de la cabine, deux grands écrans de part et d’autre du volant pour gérer les paramètres de conduite, intégrant l’Autopilot qui propose une fonction convoi autonome, permettant de maintenir plusieurs modèles sans chauffeur dans la même ligne en conduite automatique avec un conducteur pour mener le convoi dans le véhicule de tête. Outre ce système inédit, ce monstre ultra-civilisé dispose d’aides à la conduite tout ce qu’il y a de plus moderne : freinage autonome d’urgence, alerte de franchissement de ligne, etc.

Roadster, le retour du phénix

Souvenez-vous : en 2008, Tesla faisait ses premières armes avec une sportive sobrement nommée Roadster, et un postulat clair : l’écologie est compatible avec le plaisir automobile. Le succès fut immédiat avec 220 ventes enregistrées dans les 4 premiers mois.

Depuis, la firme a bien grandi et est devenue le leader du marché mondial des véhicules électriques. Mais la passion est toujours là et si Tesla avait promis un grand retour de son modèle fétiche pour 2020, son arrivée précoce sans aucun teasing préalable a suscité la surprise générale. Pour autant, si le prototype est d’ores et déjà dévoilé, sa commercialisation reste programmée d’ici 3 ans, avec des carnets de commande déjà ouverts dès 200 000 $, et un acompte de 50 000 $. Une Founder Edition déclinée en 1 000 exemplaires ouvrira le bal des ventes pour 50 000 $ de plus (à ce stade, on n’est plus à ça près).

Mais plus que ses tarifs faramineux, ce sont surtout les performances de la belle sportive qui font sensation : 1000 km d’autonomie, 2 secondes pour régler le 0 à 100 km/h, une vitesse de pointe affichée à 402 km/h et un couple de 10 000 Nm (non, vous ne rêvez pas), ce missile se mesurerait sans peine aux bêtes de F1 ! De quoi s’offrir de l’adrénaline sans culpabiliser puisque ce coupé cabriolet 4 places restera tout électrique.